Aujourd'hui, Saint Léonce de Tripoli
Saint Léonce fut soldat à Tripoli,pas le Tripoli de Lybie, mais celui du Liban. Il était Phénicien et devait faire son boulot de soldat un point c'est tout..Mais voilà, Léonce avait un lion dans son signe comme d'autres l'ont dans leur moteur, et il était chrétien; chrétien et irréductiblement prosélythe, surtout dans sa garnison dirigée de main de maître par l'abominable centurion Sarcosius, surnommé nanus sautillus..Mais, à force de faire l'apologie du supplice de la croix, iLéonce finit par se faire sérieusement repèrer.. Incarcéré et questionné dans les règles de la garde à vue de l'époque, il finit, sur les conseils de son avocate, la foldingue Jane dite "la reine", à avouer son crime..Plaidant coupable, son chemin vers le paradis était tracé...Et, puisqu'il aimait tant les cruxifictions, on lui fit découvrir la variante phénicienne : pendu à l'envers par les chevilles, la tête en position de pendule,avec autour du cou, pour l'équilibre esthétique, un joli collier de lourdes pierres..
Apparemment, cette gâterie n'amusait que les spectateurs car Léonce commença à suffoquer sérieux comme une carpe sortie de l'étang, et on eut peur dans la soldatesque privée de télé pour insuffisance de résultats qu'il ne meure un peu vite..
Détaché de son croisillon infernal, Léonce reprit assez de souffle et de vie pour recommencer à prêcher l'Evangile. C'en fut trop pour les soldats et leur chef..Il se fit alors un concours de la plus belle idée de tortures dont le gros lot était la mise en pratique sur le désormais bien mal parti Léonce. Ce qu'on lui fit, je ne le raconterai pas ici, mais il est question d'éventration et d'auto-consommation de tripes chaudes, et autres spécialités culinaires libanaises..
Puis, quand on en eut marre de le voir saigner encore malgré les efforts de ses tortionnaires, on lui coupa le cou..
Sa mémoire fut rapidement honorée chez les chrétiens d'Orient, et de là-haut au paradis, Léonce, martyr de Tripoli, sourit toujours , la tête entre les mains.