29 mai 2010
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Aujourd'hui Sainte Marie Ursule Ledochowska
Et puis aussi Aymard le Bienheureux, et Guillaume Arnaud tout autant bienheureux, comme leurs dix compagnons de goupillon..Ces douze apôtres là; faut les ramener en 1242, au Pays Cathare (pas loin des vignes de saint Papoul), dans une contrée où l'on supportait de moins en moins l'autorité papale et ses représentants..Aussi, quand la petite phalange de religieux partie de Toulouse arriva vers Avignonet chargée de tous les instruments propres à ramener les brebis égarées au bercail, elle ne mit pas longtemps à être repèrée et , le soir de l'Ascension, le 18 mai 1242, ce fut leur âme qui partit vers les nuées.. Proclamés martyrs et bienheureux par Grégoire IX, celui qui les avait missionnés pour une mort certaine, ils sont partis le coeur léger en chantant le Te Deum en latin..et en grégorien..
Voilà pour ces douze là.. L'autre partie de la case "29 mai" est occupée par Julie Ledoscowska, une autrichienne qui se fit appeler Marie Ursule du coeur de Jésus quand elle entra dans les ordres puis fonda sa propre maison de soeurs en 1906 à l'âge de 31 ans à Pniewy, en Pologne.
Son histoire, contemporaine, ressemble curieusement à celles de toutes ces filles de riches ou de nobles qui lâchent tout pour servir Dieu et qu'on rencontrait plutôt du temps des rois.
La petite Julie naît en effet de l'union d'une maman autrichienne et d'un comte polonais dans une famille de 5 enfants où les mots soucis et argent n'allaient jamais de pair..Jusqu'au jour où le père joua avec la fortune familiale et que l'infortune qui suivit se complique d'une variole qui laissa la mère veuve en 1885.
Heureusement, un vieux tonton (cardinal) s'occupa de la fillette et à 10 ans, elle sentit grandir son amour de Jésus au contact du vieux prélat et se laissa aller à son destin.Dès lors, son parcours religieux fut un long chemin de prières, de renoncement et d'abnégation au service de Dieu et des nécessiteux qui aboutit à la fondation de son Ordre, celui des "Ursulines du Coeur de Jésus".
En 1907, elle part en Russie qu'elle doit quitter, chassée par la révolution bolchévique puis prit en main la Scandanavie qui lui doit notamment une traduction des Evangiles en finnois, ce qui vous fait une belle jambe, n'est-il-pas?
Enfin, comme récompense, le pape Benoît XV lui offrit le soleil de Rome et un autre la béatifia, puis la canoinisa, un polonais comme elle.. Vous voyez lequel JP 2 ... Trop tard pour le Benoît XVI, l'autrichien, il a lui tout fait le polak à la Julie L. !
Le corps de cette belle âme, qui avait vécu saintement et sans excès d'aucune sorte fut curieusement découvert quasi intact quand on transféra ses(beaux) restes de l'Italie à Pienwy 50 ans après sa mort.
Etonnant, non ?