Aujourd'hui, Sainte Catherine d'Alexandrie
Vierge et martyre au début du IV ème siècle..Rien de nouveau sous le soleil d'Egypte en ce 25 novembre plus près de la doudoune inuït que du short hawaïen..Faut vous dire qu' Elle était la plus belle des filles d'Alexandrie, la très célèbre Catherine, descendante du roi Kostos, le plus balaise des rois de l'antiquité, plus fort que Le Minotaure, plus fort que Goliath, plus Fort que tout ce que vous pouvez imaginer!
Il paraît qu'elle fut demandée en mariage par l'empereur Maxence, un païen de premier ordre et qu'elle refusa ce mariage car elle se réservait pour Jésus, ou au pire pour un chrétien de son coin, mais pas avec ce pourceau adorateur de Pan et de Bacchus ! Mais voilà, le pourceau avait le bras long, le membre viril et la vengeance subtile..
La belle, la très belle Catherine d'Alexandrie fut amenée en place publique, et sur une estrade qui eut mieux sied à un concours de miss, elle fut totalement deshabillée. Puis, attachée face vers le ciel à quatre petits poteaux d'acacia poli, elle attendit en priant que le bourreau prenne une sorte de petit semoir dont les trous étaient remplacés par des pointes acérées. Là, alors qu'elle souriait aux anges, il promena l'engin sur son corps parfait jusqu'à ce qu'il ressemble à la macro du visage d'un ado acnéïque..
Catherine en souffrit atrocement et en perdit la vie, mais sans renoncer à sa foi.
C'est pour ça qu'elle est sainte..Qui peut le plus peut le moins !
Ce qui est surprenant c'est la suite de son histoire..
Pendant des siècles et même des millénaires, cette vierge qui n'avait jamais connu le loup fut invoquée par les filles qui ne trouvaient pas de mari. Ce culte allant même dans certaines églises parisiennes jusqu'à l'exposition de sa statue tous les 25 novembre. A cette occasion, les jeunes femmes se groupaient autour, et la plus âgée mettait sur la tête de la sainte une coiffe de lin blanc pour attirer le mari idéal ou le bitteur de service..!.
Puis la tradition s'élargit à toutes celles qui n'étaient mariées à 25 ans et qui, pour se faire remarquer, coiffent le chapeau le plus extravagant possible, reprenant dans son décor les attributs du métier de la belle.
En Franche Comté, à Vesoul, cette tradition est toujours cultivée avec entrain et on assiste même au concours des Catherinettes, juste après la course de cochons dans les rues de la ville. C'est alors une population vésulienne qui triple ce jour là , reprenant la tradition de la grosse foire commerciale du Moyen âge. Une foire d'autant plus foire , que c'était traditionnellement à la Sainte Catherine que les métayers payaient leurs propriétaires..Des versements d'argent qui ne se faisaient jamais sans boire un coup et non sans ramener un petit cochon qu'on allait engraisser pour le printemps! ! ( Mon père me contait que son grand père revenait bourré comme un coin de la SC, ramené au petit matin par un cheval qui n'avait pas bu et qui, tirant la charette du dimanche retrouvait tioujours l'écurie !)
Aujourd'hui, les pâtissiers fabriquent de petits cochons en pain d'épice sur lequel on écrit le nom du chéri avec du sucre, avec en prime, un sifflet de buis dans les fesses en souvenir du passé agricole de cette foire plutôt bordélique aujourd'hui..!!
La Sainte Catherine à Vesoul