Overblog
Suivre ce blog Administration + Créer mon blog
2 avril 2011 6 02 /04 /avril /2011 09:09

Aujourd'hui, Sainte Sandrine

         Joli petit prénom à la fluidité de la cendre qui coule entre les doigts, Sandrine serait un diminutif d'Alexandra, mais on se contentera de ses 8 lettres, c'est déjà
bien long à écrire !
Morte dans des souffrances inouïes, même pour l'époque, vu qu'elle finit sa vie rongée par un cancer généralisé qu'elle soigna sans succès avec moult mortifications, flagellations et autres gâteries en usage chez les Clarisses,sainte Sandrine qui naquit Alessandrina Ricci du côté de Florence dans les années1522, entendit très tôt l'appel de Jésus et rapidement se voua à son culte..Entrée dans les ordres à la puberté, elle y resta voilée toute sa vie, mettant à profit son expérience du sujet pour fonder un couvent à Foligno, en Toscane, où elle se faisait appeler Catharina.
Même pas martyre, l'époque en était passée, elle réussit toutefois à rester vierge pendant 67 ans, se gardant toute neuve pour son gourou céleste..On dit d'elle que sa voix était un murmure léger comme le parfum montant des roses les soirs de pleine lune, et que ses gestes avaient la délicatesse de la dentelle anglaise, mais que sa volonté ressemblait à celle du Lycra.Et toute cette volonté, elle l'employait à soigner et à nourrir les malades et les pauvres. Mais, pour ne pas se complaire dans l'auto-satisfaction du soignant qui guérit, elle se punissait à coups de fouet chaque fois qu'une once de bonheur coupable tentait d'entrer en elle lorsqu'on lui disait merci. 
On raconte d'elle qu'à force de se taper le cuir, son bras droit faisait le double de son bras gauche et que la peau de son dos, devenue insensible, avait la douceur d'une peau de crocodile..Mais ce ne sont sûrement là que commèrages de jalouses! Sûrement, car elle connaissait les onguents qui guérissent, ceux qui lissent les rides, qui font briller les cheveux et blanchir les dents et malgré les coups, elle restait fraîche.. 
Puis un jour, le 2 février 1569, elle mourut.On entendit alors un choeur d'anges s'élever dans la chapelle du couvent..Mais Dieu, qui ce jour là avait aussi une épidémie de peste sur les bras, se planta dans l'envoi de ses troupes, et lui envoya des anges d'opérette qui entonnèrent devant l'assemblée ébahie un air devenu depuis très célèbre :
" ô Catérina la bella tchickss tchickss.."au lieu du "libera me domine" et autre "Dies Irae" habituellement de circonstance ..
Partager cet article
Repost0
1 avril 2011 5 01 /04 /avril /2011 07:07
Aujourd'hui, Saint Hugues
    Le roi du vin de noix au blanc de Savoie c'est lui. Ce saint là fut évêque de Grenoble après être né de l'autre côté de la montagne,
dans la Drôme.Et, comme il faisait à pied le chemin entre les deux régions il avait le temps,
en traversant le Trièves de bourrer ses poches de tout ce qu'il pouvait marauder en passant..
Et c'est ainsi, qu'une fois, par un mois de juin très chaud,comme il descendait la route pas encore Napoléon, il s'arrêta chez la Moun, la tenancière de l'auberge de Lavars, le pays
où l'on fabriquait ces magnifiques porte-monnaies en peau de hérisson retournée qui ont, depuis, assuré la renommée des écossais qui en ont repris la production.
Donc voici notre Hugues déguisé en religieux qui s'attable et réclame à boire, sortant de sa poche la poignée de noix vertes aux cerneaux à peine formés qu'il avait gaulées dans le verger du Père Hoquet, celui qui réagit par des contractions sporadiques du diaphragme si ses ouailles le regardent de travers lorsqu'il est en chaire le dimanche, tant il est timide.
Hugues, de tout ceci, n'avait cure..Avec son verre d'Apremont bien frais, il sortit de son mouchoir à carreaux noué en sac, une croûte de tome maigre et commença à dépiauter ses noix.
Las..
Voyant avec dégoût ses jolies mains d'écclésiatique prendre la teinte brunâtre des paluches de sarrazin, il reposa bien vite ces fruits poussés à la sève de diable. La Moun, qui était en pleine production de Génépi et de Thé des Alpes,sortit de sa cuisine quand il lui demanda de jeter tout ça aux cochons..
Mais comme elle était en pleine préparation de ses liqueurs, elle posa les noix vertes où elle le pouvait, dans un pot à cornichons vide oublié dans un coin de la cuisine, se promettant d'exécuter plus tard l'ordre de notre futur Saint Hugues.
Son repas terminé, Hugues, repu de tome, l'appela à nouveau, lui réclamant quelques litres de blanc pour aller son chemin jusqu'à Grenoble..Moun descendit à la cave, et se mit en quête d'une bonne cuvée car elle savait que le Chanoine de Valence (c'était alors son job, à St Hugues) n'hésiterait pas à la faire redescendre si d'aventure le picrate se révèlait imbuvable.
Elle remonta donc une floppée de bouteilles au creux de son tablier et en proposa le taste vinage à la fine gueule..Hugues les goûta toutes et en rejeta deux qu'il conseilla à Moun de garder pour faire cuire les moules, ou conserver les cornichons..
Et d'ailleurs, joignant le geste à la parole, dans le pot de grès où la cuisinière avait écarté ses noix, il versa les deux bouteilles,et s'en fut sur la route.
40 jours plus tard, Moun, en plein nettoyage, s'interrogea en découvrant le mélange puant qui remplissait le pot à cornichons. Puis la mémoire lui revint et,avant de jeter le tout aux poules, elle testa le truc du bout de la langue..
C'était râpeux, tanique, verdâtre, légérement nauséabond, et très amer.Mais la maligne, experte en liqueur flaira là une trouvaille..Elle commença par filtrer le tout, puis ajouta de la gnôle pour chasser l'odeur,et du miel pour sucrer ce qu'elle avait décidé de baptiser "le jus de Saint Hugues", mais qu'aujourd'hui on appelle simplement "le bon vin de noix vertes de Mamy Moun." Et qui ma fois ne vaut pas son génépi, ni son thé des Alpes.
Jusqu'à la fin de sa vie, elle eût régulièrement des nouvelles de cet évêque qui lui avait involontairement donné cette recette  apéritive, car  à chacun de ses passages, il ne manquait jamais de boire quelques pintes de ce breuvage tellement tonifiant avant de mourir, en 1132..
Comme c'est le premier avril, vous êtes capable de penser que le premier bulletin de ce mois est une blague..Mais, non, c'est paraît-il la vraie histoire du vin de noix vertes au vin blanc.
ET Hugues maintenant, ...
Il finit saint car il s'occupait des pauvres quitte à vendre les objets cultuels pour leur acheter de la nourriture ce qui lui fut reproché par sa hiérarchie et on lui doit la naissance de la Grande Chartreuse ..
Décidément on ne quitte pas les liqueurs..
 
Partager cet article
Repost0
31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 07:07
Parce qu'il fait bon multiplier les sources, voici la copie d'un parchemin antique fait à main levée d'après mémoire par Maître Durandus qui mit un jour les yeux sur l'icunable, et qui nous montre les derniers instants du sAvoyard épileptique !
suite au com de l'artiste..ne ratez pas la petite montagne au centre du dessin
Partager cet article
Repost0
31 mars 2011 4 31 /03 /mars /2011 06:06
Benjamin...Saint Benjamin, aujourd'hui 
On prononce ces trois syllabes et on a tout dit. Il y a de ces prénoms qui se suffisent à eux mêmes par leur équilibre et par la puissance phonétique qu'ils recèlent.
Comme Virginie, Marcellin, Bérenger et j'en passe; Benjamin me semble être de ceux là, tant le saint du même nom fêté ce jour
existe déjà en claironnant les trois syllabes qui le composent,et qui roulent comme l'écho du tonnerre sur les collines de Meurcourt
 pendant les orages d'avril ..
En Hébreu, Ben Yamine, c'est à peu près ça : celui qui vient avec la chance, ou celui né de la main droite..
Dexter..la droite..ça vous évoque autre chose..Faut pas.
Nos lointains conquérants -rappelez vous, je cultive ma celtitude- ouvraient le ventre des chèvres et regardaient dans leur foie tout en surveillant le vol des mouettes..Tout ce qui venait de la droite était bon pour l'avenir, ce qui venait de gauche..pas bon du tout.. ça nous a donné l'adjectif mixte sinistre, (lat:" sinister"= gauche). Donc, ses parents, à notre saint du jour l'appelèrent Ben Yamine, parce-que la grossesse de la mère avait été sans soucis, et que pour le père,il était temps que Yahvé envoye un fils vu qu'il n'y avait que des femelles à la maison, et qu'il était obligé de se servir de plus en plus de sa main droite pour ne pas se retrouver à la tête d'une compagnie de majorettes, vu qu'il savait pas faire les garçons.
Mais le fils ne tint pas les promesses que sa naissance avait fait naître dans le coeur de son père qui l'aurait bien vu reprendre l'oliveraie familiale Et c'est ainsi que, converti précocément au christianisme, il accepta la charge de Diacre à Ctésiphon en Perse..
Là, au milieu des champs de naphte qui déjà, à l'époque rendait les gens fous, il entama une campagne résolumment volontaire contre le cancer de la peau, déconseillant aux bédouins du cru de s'adonner au culte du Soleil pourtant recommandé par le roi du pays.
Benjamin fut alors arrêté pour propagande mensongère et on lui fit un petit bout de voyage au bout de l'enfer en lui glissant délicatement des bambous effilés
entre les cellules mortes des ongles et celles, vivantes, des phalanges terminales, pendant que le reste de son corps était enfilé sur un pieu, ou l'inverse.
Martyr jusqu'au bout des doigts, donc, il mourut finalement d'une infection mal soignée à un ongle incarné du gros orteil gauche qui s'étendit à tout le corps..Comme le suggère un proverbe Haut saônois : "Ne néglige jamais une infection au pied gauche
si tu as une prothèse du pied droit.".
Fêtez donc les Benjamin           
                                                              
Partager cet article
Repost0
30 mars 2011 3 30 /03 /mars /2011 10:00

Aujourd'hui, Saint Amédée
    ou amadeus ou aimé de dieu....
Savoyard et bienheureux.
Amédée IX naquit avec une cuillère d'argent dans la bouche, et le coquetier  du même métal qui va avec, vu que ses parents n'avaient pas vraiment de soucis de fin de mois, son père étant l'un des Ducs de Savoie au XV ème siécle. Marié à dix sept ans, le mariage lui donna des boutons et provoqua chez lui de mémorables crises d'épilepsie qu'il soignait tant bien que mal à l'eau de Thonon et à l'absinthe dans des proportions équilibrées,
 soit 1/20ème pour 19/20 èmes.
On raconte que pendant ses crises sa femme abusait de lui, car, curieusement, son épilepsie à lui le laissait, comateux, mou et faible de partout sauf de son membre viril qui gardait une raideur juvénile pendant des heures..C'est pourquoi, il se vit bientôt sans s'en rendre compte à la tête d'une petite famille de 10 enfants dont 7 survécurent au stress
de leur conception assistée par épilepsie sans même aller voir un psy  ou autre charlatan à la mode aujourd'hui.
Sa femme avait si bien compris son fonctionnement intime  qu'elle profitait aussi de ses crises pour porter la culotte et diriger de main de maîtresse les affaires du duché.
Et, notre beau Amédée, à force de laisser aller les choses finit  par lui céder totalement la place.(On dit encore dans les chaumières savoyardes que son épouse avait passé un pacte avec le diable et, qu'en échange de son âme, elle avait reçu l'adresse d'une petite pharmacie suisse où l'apothicaire préparait de délicates petites pilules bleues dont malheureusement la recette s'est perdue depuis..)
Pendant ce temps là, Amédée, lui allait de plus en plus mal jusqu'au jour où, sur les conseils du chapelain de Thonon, il remplaça l'eau morte  par de l'eau bénite dans son mélange opaline..
Il ne guérit pas pour autant..
 Mais eut la révélation que sa maladie était un don de Dieu pour lui faire comprendre que tout sur cette terre n'est qu'un long chemin de souffrance, d'autant plus qu'il en voyait l'illustration dans le Saint Suaire qu'il visitait tous les mardis tant qu'il fut exposé à Thonon    avant que les Français ne chassent le comte de savoie
qui s'installa avec à Milan.
A partir de cette prise de conscience, Amédée IX devint Amédée le Bon, distribuant des sous et du pain aux pauvres, priant dieu tout le temps, et remplissant toutes les cases de son cahier d'évaluation sociale à la grande satisfaction de Jésus.
 Il partit bienheureux de sa vie de souffrances  au paradis des épileptiques en 1472.




 

Partager cet article
Repost0
29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 12:10

Aujourd'hui, Saint Marc d'Aréthuse

 On repart vers la Terre Sainte autour des années 370..Les Romains sont déjà sur le départ, préparant un beau bordel à la place de la Pax Romana, mais on le sait bien,  l'horreur est la nature du vide, alors les Chrétiens prennent plus de place et ne trouvent pas mieux que de se bagarrer pour savoir si Jésus est divin ou pas. Et entre bons mauvais Ariens, la lutte est sévère, mais finalemlment, c'est Julien, l'Empereur apostat qui les met tous d'accord en faisant le vide à droite comme à gauche..On l'a vu un peu avec Basile (Lien)..

Saint Marc est alors évêque de la ville d'Aréthuse dans l'actuelle Syrie, et quand la folie douce de Julien met un peu d'animation dans le coin, il part se planquer dans les montagnes avec le trésor de sa cathédrale..Mais il est au courant de tout ce qui se passe dans la vallée, et, apprenant que les Romains torturent ses ouailles, il descend de la montagne et va les engueuler du mieux qu'il le peut, vu qu'à 76 ans, il n'avait plus trop de jus..

Le gouverneur  Sarkosius, une vieille connaissance, avisant l'épave chevrotante, levant sa jambe au maximum, lui envoya un coup de pied dans le genou et lui demanda ce qu'il voulait..Après un petit quart d'heure d'explications, on comprit que le vieillard venait se livrer en échange des chrétiens embastillés.Sarkosius qui le trouvait trop grand pour lui et intimidé par son grand âge le fit fouetter et suspendre tout nu et tout sanglant dans une cage de bambous sous un figuier où nichaient des guêpes sauvages et qui abritait entre ses racines séculaires une colonie de fourmis rouges de bonne taille.

Comme la cage avait été accrochée plutôt bas pour que Saksosius puisse toiser le Saint Homme, elle se trouva bientôt entourée d'enfants du quartier, bientôt rejoints par des fils de voyageurs d'un camp voisin. C'est l'un d'entre eux, le petit Kadafiollescu qui  donna le départ d'une orgie de cruauté rarement égalée dans les annales..Se saisissant d'un pot de sel, il le dilua légérement dans de l'urine et, avec un pinceau à long manche, en enduisit les blessures du vieillard, bientôt imité par tous ces moutards en mal de coups de pieds au cul..Mais comme l'évêque ne se plaignait pas, le damné Kadafiolescu remplaça la saumure par du miel et jeta une pierre dans le nid de guêpes qui tomba sous la cage et coupa la corde pour qu'elle tombe pile poil sur le fourmillère...Piqué de partout, irrité par le sel, puis desséché par le soleil et le vent, le Saint résistait pourtant, alors Sarkosius qui se demandait quel démon pouvait être ce vieux bouc, le relâcha par prudence..

On dit qu'il serait mort dans son lit quelques années plus tard...

Vaut mieux être costaud si on cherche la sainteté!

                                                       

 

 

 

 

 

 

 





Partager cet article
Repost0
29 mars 2011 2 29 /03 /mars /2011 07:07

Aujourd'hui, Sainte Gwladys.

Du gallois archaïque Glad signifiant à peu près "Richesses".Que vient faire le W là au milieu, mystère..c'est sûrement pour faire plus exotique..
Cependant, dans ce W qui est comme un zig zag vertical, on peut voir  le revirement brutal qui affecta la vie de Gwladys quand elle perdit son roi de mari, dans les années 420 de notre ère...
Son
mari était un roitelet du pays de Galles, un peu comme un
conseiller général d'aujourd'hui en France qui règne sur son canton ou sa com de com, et  avait fort à faire pour mettre au boulot ses ouailles aussi serviles que fainéantes..
Faut dire qu'être payé à coups de triques, ça peut démotiver..surtout quand ça laisse des bleus..Donc , le petit mari de Gwladys était souvent très occupé et pas vraiment au château où sa belle et chaude épouse passait son temps à broder le trousseau de leur fille.
Consciente que la qualité des linges du trousseau serait la clé d'un beau et bon mariage, elle avait entrepris, en plus de la broderie, un vaste plan de recherche "qualité" pour obtenir le meilleur.. Conseillée par une vieille tante restée stérile malgré de nombreux essais  de procréation in vivo, Gladys entreprit de tester la chaîne de fabrication de A à Z.
Et, pour choisir les meilleurs professionnels, elle mit à profit l'expérience de la tante et leur ouvrit très largement les cuisses. C'est donc pourquoi elle fit trousser sur leur ouvrage par le planteur de lin, et par le moissonneur, et par le tisserand, et par le tailleur, et par le couturier et même par le mercier mais pas longtemps avec celui-ci, car ça lui donnait des boutons..
    Puis, pour tester les draps et les édredons du trousseau, les torchons et les serviettes, c'est le cuistot qui y passa, et le palefrenier, et le portier, et l'écuyer, etc.. etc..
Vous n'imaginez pas ce que le personnel d'un petit château peut compter comme beaux mecs chauds comme la braise..
(Faudrait peut-être demander aux Windsor, y doivent savoir!)..
Le roi, lui, n'en savait rien, et comme il finit par mourir d'une blessure infectée au fumier suite à un coup de fourche
asséné avec bienveillance par un paysan qui voulait garder sa vache fiscalisée, Glwladys se retrouva veuve.
Et c'est là qu'on retrouve notre zig zag.. A peine veuve, la voilà qui vire totalement : De croqueuse d'hommes, elle devint sainte nitouche, de bringueuse à la cuisse chaude, elle devint seins de glace et pour finir, se retira du monde des hommes dans une forêt profonde
comme on en trouvait à l'époque au pays de Galles..
Elle finit là sa vie en ermite, se consacrant à Dieu et c'est pour ça qu'elle est sainte..
Pour terminer, voici le joli nom de son défunt mari..
il s'appelait Gwynllw.. lui, il a 2 W.. on essayera de savoir pourquoi,
mais une autre fois si vous le voulez bien..

Partager cet article
Repost0
28 mars 2011 1 28 /03 /mars /2011 06:06

Aujourd'hui, Saint Gontran de Bourgogne
De Bourgogne ?? Comme le Pommard, notre Gontran?? Ou alors,c'est pas lui que la postérité a appelé le Bon Roi Gontran lui qui pourrait être l'ancêtre du Père Noël ?Les recherches historiques sur cette époque de la Gaule du VIème, ont plutôt donné le rôle du père fouettard à ce petit fils de Clovis le teigneux.. Il faut dire qu'il n'était pas commode le bougre..Echappant aux trucidations mutuelles des héritiers de Clovis, Gontran aurait pu rester peinard à Chalons sur Saône, avec son gentil petit titre de roi de Bourgogne; mais non, il se passait le temps en guerroyant de droite
à gauche à la manière des moeurs de l'époque.
On raconte même que ses escapades guerrières n'étaient que des prétextes pour faire d'autres conquêtes plus à même de faire pousser des bois de 26 cors sur la tête de son épouse..
Jusqu'à ce qu'il en eut marre d'elle et la répudie, et en profite pour zigouiller à qui mieux mieux ses gens de compagnie dont le médecin de la dame qui était aussi le sien..Mais, comme il n'était pas à une vie près, tout cela ne lui apporta que soulagement et sentiment de liberté. Content de lui, il fit venir ses potes pour arroser avec eux sa vie de garçon retrouvé..
    Que burent ils dans cette soirée de débauche qui dura une neuvaine,on ne sait pas trop, mais Gontran eut du mal à s'en remettre...Et comme il n'avait plus les délicieuses potions anti migraine de son médecin pour retrouver l'oeil et les idées claires, il pria Dieu pour qu'en passant,celui-ci lui fasse le coup de l'Aspégic ..
Ce que Dieu fit aussitôt, parce-que Dieu avait à cette époque compris   que c'était bon pour lui de soigner les rois migraineux plutôt que les miséreux..Pas ingrat, notre Gontran guéri renonça de suite à sa vie de débauche et entra au service du Dieu des Chrétiens. Dès lors, évangélisant tout ce qu'il pouvait, il s'occupa des pauvres et des veuves, surtout jeunes et girondes, fit des dons aux monastères, etc..etc.. vous savez bien, tout ce qui plaît sinon à Dieu, au moins à ses représentants sur terre!
En 592, il mourut au monastère de Saint Marcel à Chalons sur Saône  et depuis on l'appelle le Bon Roi..mais pas encore Père Noël, vous l'aviez compris..

Partager cet article
Repost0
27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 10:10

Aujourd'hui Sainte Lydie

On va aller faire un petit tour au Kosovo albanais, au pays des Illyriens qui en ont vu de toutes les couleurs depuis l'âge du fer. Plus précisément, on va à Naissus, en Dardanie orientale, là même où l'empire Romain mit en place au début du IIème siècle le Gouverneur Sarkosius. il y a là, dans cette bonne ville, une belle communauté de chrétiens qui a pris l'habitude d'aller tous les dimanches boire l'apéro après la messe chez Paulette, au café du centre à côté du forum..Pour Phileéas, c'état immanquablement un ou deux guignolets puis le retour à la maison où l'attendait la ronde Lydia, son épouse devant Dieu qui lui préparait très souvent son plat préféré, le pigeonneau farci au foie gras sur un lit d'oignons du bosphore.. La vie de la communauté était bien règlée et chacun vivait tranquillement ainsi, les romains d'un côté, nos chrétiens Illyriens de l'autre..Et puis un jour, patratras! Le jour de Pâques 121, Philéas et ses potes chargèrent un peu à l'apéro, et à force de guignolet, d'ouzo et de gentiane des montagnes, ils finirent à parler haut et fort dans le troquet, à parler haut et fort contre ce païen dépravé de Sarkosius qui dépouillait les pauvres pour enrichir les riches, même qu'il appelait ça en rigolant la "cymbale bling bling" , et que s'il continuait, on lui mettrait un cruxifix bien profond dans le troufignon et que si ça suffisait pas, on le jetterait aux lions pour Noël.Hélas pour eux, comme tout bon  régime autoritaire qui se respecte, l'autorité romaine avit des indics dans tous les cafés.. Et, en sortant nos philosophes furent cueillis par une patrouille et amenés devant le gouverneur..Un peu surmené par une guerre qu’il menait en interne contre son centurion Jupius qui commandait un peu trop à son goût, Sarkosius fit fouetter les chrétiens et les laissa au frais jusqu’au lendemain.. Le lendemain, comme les épouses des prisonniers vinrent aux nouvelles, on les coinça pour complicité, les plus belles se tapant même une petite tournante de commissariat avant de rejoindre les geôles du palais..Le sur-lendemain, ce fut au tour des enfants de venir aux nouvelles..On sépara les filles des garçons, les plus grandes furent vendues au bordel, les plus costauds comme esclaves et les autres embastillés avec leurs parents..On les laissa là jusqu’au samedi et on les sortit en procession autour du forum avant de les attacher sur des croix de saint André pour les y fouetter au sang, les frotter avec des cardes, arracher avec des tenailles tout ce qui pouvait l’être et casser ce qu’il était possible de casser..

A ce régime là, nos chrétiens qui ressemblaient de plus en plus à des filets mignons ne réagissaient plus..Sarkosius leur demanda de renier Jésus mais, de la bouche éclatée de Philéas, on entendit ce murmure : "Casse toi, pôv’connusse, ..va donc te faire retendre en 2012 ! ". C’en était trop pour le Gouverneur qui venait de recevoir par Genius, son âme noire de mauvaises nouvelles d’un beau frère nommé Kadahfiollus qui combattait en Lybie des berbères enragés.Les chrétiens morts furent jetés aux cochons et on mit les survivants au frais pour le lendemain.Le lendemain, premier dimanche après Pâques 121, on les conduisit au cirque au centre duquel sur de grands feux fumaient de grandes marmites de saindou brûlant..

Philéas, Lydie et les compagnons, femmes et enfants, tous, furent jetés vivants dans ce bain qui cautérisa instantanément leurs blessures et les transforma en grenouilles frites..

Bon appétit !

          

grenouilles frites jambes sur la plaque isolé sur blanc Banque d'images - 5225032

 

 

   filet mignon et grenouilles au beurre

Partager cet article
Repost0
27 mars 2011 7 27 /03 /mars /2011 10:00

Aujourd'hui, c'est la St Habib.
Habib, vous vous en doutez à l'oreille,a quelque chose de pas très chrétien, comme ça, de prime abord, mais, détrompez vous, ce gars là est bien un saint de l'église chrétienne !
En fait, il est né Turc et en est mort d'ailleurs..
Fort comme un turc, il a eu le malheur d'être têtu comme un Franc-Comtois un lendemain de bringue quand tous les neurones du cortex sont soudés en un bloc inerte et baigné de Kirsch..
Habib aurait eu une longue vie en plus d'être belle s''il n'avait pas croisé la route
de deux  institutions qui furent essentielles pour son déroulement de carrière..
(Il est parfois des chemins faciles qu'il vaudrait mieux ignorer, et leur préférer la Porte Etroite, comme dirait l'ami gay ou notre Gide national..) Car Habib eut pour son malheur un karma qui lui fit rencontrer la chrétienté naissante et l'Empire romain vieillissant.. On dit habituellement que c'est dans les vieux pots qu'on fait les meilleures soupes..avec les jeunes carottes, mais là, pour Habib, la conjonction des deux eut une odeur de barbecue..
Vers 320 de notre ère, refusant de renier sa foi chrétienne, il fut brûlé en place publique après avoir servi quelque temps de sad-toy à un bourreau particulièrement compétent, dont on a par hasard retrouvé les mémoires dans la table de nuit de Rudolf Hess..Il ne partit pas seul, car, toujours pragmatiques, les Romains groupaient les flambées comme on remplit aujourd'hui les charters..les bonnes méthodes sont éternelles! Il partit donc au royaume de Dieu avec SAMONAS et GURIAS..
Priez donc pour eux, pauvres pêcheurs !

Partager cet article
Repost0