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28 décembre 2010 2 28 /12 /décembre /2010 10:00

Aujourd'hui, Saint Simon le myroblite

Au XIIème siècle, naquit le petit Simon qu'un grand destin attendait, celui d'avoir comme pédigree un mot incompréhensible pour le commun des

mortels mais qui n'aura plus de secrets pour vous à la fin de cet article..

Simon était bizantin, ou Grec, en tout cas originaire  de ce coin là du monde, et quand il entendit l'appel de Jésus, c'est vers le Mont Athos que ses pas le dirigèrent, cette montagne sacrée et déjà pleine de moines..

Arrivé là-bas, il fit ses classes comme tout puceau de Dieu, et gravit les échelons de la voie monastique à vitesse grand V car il aimait tellement souffrir qu'il lui arrivait de ne rien manger de la semaine tout en effectuant malgré tout les travaux obligatoires et les prières nécessaires, ce qui comblait d'aise l'intendant de la communauté.

Puis un jour, la contrainte des horaires des repas -contrainte légère,vous l'aviez compris- lui pesa plus que tout et il décida de quitter ses frères pour s'isoler dans la montagne..

Le Mont athos ne manquait pas de recoins, mais c'est en bas, pas loin de la mer qu'il se dénicha une mignonne petite grotte moussue et humide dans laquelle il déposa ses bagages, sa bible, son cruxifix, et son martinet à clous..

Il resta là des années, se nourrissant de temps à autre d'un poisson mort que les vagues projetaient sur le seuil de sa grotte et des quelques fruits d'un figuier de barbarie qui avait poussé là dès son arrivée.

Comme il se flagellait bi-quotidiennement pour se rapprocher mentalement -et physiquement- de la Passion de Jésus, il était tombé dans un état de fatigue tel que des hallucinations l'assaillaient tout le temps, apparitions de vierges dodues, de chapons au vin jaune, de bouteilles de Mouton-Rotschild et autres gâteries qu'il savait envoyées par le Démon..

Mais ça l'occupait, parcequ'à part prier et mâcher une figue de temps en temps, il n'avait pas grand chose à faire..

Puis, un matin de décembre 1444, c'est une boule de lumière qui se fixa en face de sa grotte et n'en bougea plus jour et nuit..

Au début, il trouva que cette démoniaquerie était pratique pour lire la nuit, mais au bout de 4 nuits sans sommeil, il commença à râler et à invoquer Jésus pour qu'il vire cette merdasse de son ciel..

En attendant, il cochait les cases de son calendrier de l'avent, et c'est ainsi qu'il sut que le jour de Noêl était arrivé..La lumière étant toujours là, Simon décida de se jeter du haut de son rocher pour montrer au Malin qu'il irait jusqu'au bout de sa foi sans céder à ses avances.. Enlevant sa vieille bure rapiècée, il présenta son corps émacié et encore sanglant de sa dernière mortification à l'étoile maudite, s'apprêtant à sauter dans le vide, quand une voix de femme lui dit "

Simon, ici C'est Marie, mère de Jésus,rhabille toi, t'es trop moche, tu vas faire fuir Dieu, rhabille toi et viens ! 

Et alors, La Sainte Vierge descendit vers sa grotte, le prit contre elle et..il se retrouva à Bethléem quelques siècles plutôt, entre l'âne et le le boeuf..

Le lendemain, il se réveilla sur son grabat moussu et entendit encore la voix qui lui ordonna :."Maintenant, Simon, bosse pour les autres, bâtis ton monastère et fais des adeptes!"

Ce qu'il fit, créant le monastère de Simonos Petra (le caillou de Simon) ,établissement dédié à la Vierge Marie.

C'est à partir de là qu'il passa à la postérité comme Myroblite..

Ce mot signifiant simplement, le baptiseur, ou le "convertisseur", car Simon accueillait chaque nouveau moine en lui frottant le front d'un mélange d'huile d'olive et de résine de myrrhe.

 Pour les Innocents, ce sera plus court.

Dieu, décidant que Jésus devait refaire le parcours de Moïse, le renvoya en Egypte, se servant pour ça de la peur du roi Hérode à qui on avait annoncé son remplacement par Jésus à la tête de son royaume. Dieu souffla donc à Hérode l'idée de zigouiller tous les petits enfants mâles (jusqu'à deux ans) de Bethléem et du coin, prenant le soin de faire savoir à Joseph qu'il devait aller se cacher avec la Sainte Famille chez les égyptiens..(on retrouve aussi le massacre des nouveau nés par Pharaon, mais là c'est une autre histoire.)  

 

 

 .

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27 décembre 2010 1 27 /12 /décembre /2010 09:09
                       Aujourd'hui, Saint Esso de Beinwil        
 Esso n'Armoiries de la commune.était pas pétrolier, c'est un coup de pas de chance que son joli prénom, si agréable à sussurrer  ait été vulgarisé par ces méchants américains de la Standard Oil Company ..(.S-O .. )
Notre Esso du jour est né bien avant la colonisation du pays des Commanches, des Navajos , des Sioux, des Hurons et tous ces gens  pas chrétiens qui partitrent un jour vers l'ouest pour ne plus revenir..
Il était né bien avant l'invention du moteur à explosion, bien avant le réchauffement climatique du IIIème millénaire, bien avant la bombe H et autres gâteries de l'époque moderne.. Esso était un simple abbé.
Esso vivait en Suisse et était à la tête d'un monastère bénédictin, quelque paressot dans la montagne, tout au nord du territoire suisse actuel..Et, comme il avait su faire prospérer son établissement, les édiles de la ville voisine lui demandérent d'organiser le sanctuaire de   Mariastein, lieu marial de pélerinage de plus en plus fréquenté en ces années 1100..Il faut dire qu'il y avait de quoi..Peu de temps avant, une bergère étant allé surveiller ses moutons dans la montagne avec son petit garçon  s'assoupit avec lui pour une sieste bienvenue un après midi de forte chaleur estivale...Mais l'enfant se réveilla et, courant après un splendide grand machaon, tomba dans un ravin profond.. Sa mère, se réveillant à son tour, s'aprerçut avec angoisse de la la disparition de l'angelot..
Quand elle le retrouva sain et sauf au bas de la falaise abrupte, il lui conta une histoire merveilleuse.. Alors qu'il courait derrière le papillon, ses pieds se dérobèrent sous lui et il tomba dans ce ravin profond d'une bonne cinquantaine de métres..Et c'est alors qu'une dame belle comme tout, avec un manteau bleu clair et nimbée de lumière le prit dans ses bras et le déposa doucement sur le sol, tout en bas.. Lui conseillant d'attendre sa maman, elle disparut après un dernier bisou sur son front en lui disant : "rappelle toi de la Mère de Dieu!".
Revenus au village, ils contèrent toute l'aventure au curé et  la grotte à l'ombre de laquelle elle avait fait sa sieste devint vite un lieu de pélerinage..
    C'est quand même plus beau qu'une histoire  de goélands mazoutés !      
    Beinwil
Monastère de Beinwil
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26 décembre 2010 7 26 /12 /décembre /2010 10:00
Paralysée depuis des années, elle remarche après un accident de voiture

 Médaillée aux jeux paralympiques, cette Néerlandaise de 26 ans espère participer aux prochains jeux dans la catégorie des valides © moniquevandervorst.com L'histoire est digne d'un scénario de science-fiction et pourtant ce récit est bien réel. Immobilisée sur un fauteuil roulant après une opération chirurgicale ratée alors qu'elle n'avait que 13 ans, Monique Van der Vorst est à nouveau debout.

 

Un miracle consécutif à un accident de la circulation survenu en début d'année. Peu après cette sortie de route des picotements sont apparus sur les genoux paralysés de cette jeune Néerlandaise de 26 ans. C'est le début d'une longue rééducation couronnée de succès.

 Aujourd'hui Monique Van der Vorst peut à nouveau remarcher et rêve des Jeux Olympiques de Londres en 2012. Médaillée d'argent en cyclisme et en triathlon aux Jeux Paralympique de Pékin en 2008, une participation dans la catégorie des valides constituerait un exploit hors du commun.

Mais plus rien ne semble impossible pour cette athlète qui a été sacrée sportive hollandaise de l'année 2009 chez les moins valides.
 

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25 décembre 2010 6 25 /12 /décembre /2010 09:09
 
Aujourd'hui Sainte Eugénie de Rome
Ce 25 décembre, on fête la première Sainte Eugénie, pas celle du 7 février, une vraie sainte,  accessoirement vierge mais vraie martyre de la foi !
Eugénie pourrait être la sainte patronne des transexuels et autres hijras (Lien) car son histoire tourne autour du sujet de belle manière..
Il était une fois une belle et riche  jeune fille romaine qui faisait les magasins dans la Rome impériale avec ses deux porteurs (pour les courses) quand elle entendit, venant d'une cour intérieure, des voix suaves chanter psaumes et prières à la gloire de Jésus au milieu du tumulte de la ville..
Le lendemain, poussée par la main de Dieu, elle tenta de s'intégrer à cette chorale angélique, mais en vain, car elle était femme et les chanteurs plutôt couillus..
Le surlendemain, poussée par la main de Dieu (bis repetita!), elle revint à la charge, mais habillée en homme, les cheveux coupés courts et un bandeau serré pour cacher une poitrine avenante autant que naissante...
Les chrétiens chantants n'y virent que du feu et Eugénia, baptisé (e), put rejoindre la communauté qui l'accepta bien volontiers..
Au sein de cette mâle assemblée, notre sainte fit rapidement son trou, car, en plus de sa belle voix, Dieu lui avait donné le pouvoir de guérir les malades juste en récitant des Pater et des Ave, et les patients affluaient et se convertissaient en masse à la nouvelle religion..
Puis un jour, appelée à l'extérieur au chevet d'une panthère alitée, elle refusa les hommages sexuels de la dame en remerciement de ses services..La riche patricienne, déçue, car Eugéni(a-us) était un beau petit lot malgré tout, cria au viol !.
Arrêtée et jetée en prison, la jeune fille ne parvint à s'en tirer
qu'en montrant devant le tribunal, un nichon bien formé
qui n'avait rien de masculin..
Sauvée des lions qui étaient la peine prévue pour cette atteinte à la dignité d'une dignitaire, notre sainte n'en n'était guère plus heureuse car elle avait perdu ce qui faisait le sel de sa vie : la camaraderie franche de ses ex-compagnons de religion..
Elle repartit donc chez elle, où son père lui pardonnant  sa conversion l'accueillit avec bienveillance. Mais Dieu veillait à son destin..Le nouvel empereur, Valérien, décida de faire la chasse aux chrétiens et commença les persécutions..
Raflée avec d'autres, Eugénie fut fouettée jusqu'au sang, mais sans dommage, car elle s'autoguérissait..On tenta alors de l'étouffer sous une dalle de pierre que Dieu,hélas, transforma en plume..La jeter ligotée dans le fleuve  avec des pierres aux pieds n'eut pas plus de réussite..Les bourreaux, perdant patience la mirent avec un groupe de condamnées sur un grand bûcher qui les fit toutes mourir sauf elle..
A bout de forces, on dressa pour elle un échafaud, on coupa un joli billot de charme, on aiguisa une épée, on pria Jupiter et Mars et on demanda à Jésus d'arrêter ses bêtises..
C'était le 25 décembre 257..Dieu était occupé à Bethléem..
Pauvre Eugénie.
Au premier coup d'épée  sa tête, murmurant une dernière priére, 
fut séparée de son torse, et présentée à la foule qui la vit sourire !!
Etonnant, non ?
 
 
 
 

 

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24 décembre 2010 5 24 /12 /décembre /2010 08:08
 Aujourd'hui, Sainte Adèle et le petit blanc sec, Maklouf du Liban 
Sainte Adèle ou Adela était une noble fille de l'époque  franque et son prénom reprendrait la racine "adal" du mot de cette langue signifiant, "noble de coeur". Elle est passée à la postèrité en elle fondant à Pfalzel, près de Trèves une abbaye bénédictine  dans les années 700.. Elle avait de qui tenir car sa mère, Irmine la Douce était abbesse du monastère d'Eternach..
On lui doit aussi l'éducation très chrétienne du futur Saint Grégoire d'Utrecht, l'évangélisateur de l'Allemagne..
Voilà, c'est tout..
C'est pas drôle, mais c'est la vie !!
Heureusement, il y a aussi ce bon Charb-l-Maklhouf dans la case du 24 décembre, ça va nous faire patienter jusqu'à la nativité de notre petit Jésus..
  
 
 
Saint Charb-el-Maklhouf est né dans le LIban actuel vers la fin du XIX éme siècle, et il y est mort en 1898.. Charb n'était pas noble, pas Franc, pas fils de chevalier, mais  perdu dans une fratrie nombreuse que réussissaient à faire vivre tant bien que mal ses paysans de parents..Il fut baptisé dans la religion maronite comme tout le monde dans sa famille et très tôt, il entendit l'appel de Dieu..Mais ne comprit pas tout de suite ce qu'il lui arrivait..Mais, alors qu'il était encore jeune, ses parents décédèrent et Dieu lui dit de se mettre en route pour le monastère maronite de Saint -Maroun d'Innaya..
Bien traité et joliment occupé à apprendre les saintes Ecritures, les psaumes et autres prières, Charm resta vingt ans dans cet établissement où parfois il faisait des miracles sans s'en apercevoir (sic). 
Passé ce temps au milieu des moines, il partit solitaire et retranché en lui même ermiter dans la montagne, puis gagna un autre monastère plus éloigné où il était moins connu et où il pouvait se consacrer plus tranquillement à l'adoration de Dieu..
Mais les miracles continuaient dans son périmètre et bientôt, il dut consacrer ses après-midis à recevoir les malheureux qui venaient chercher réconfort et secours auprès de lui..
Pendant 23 années encore, il fut au service de Dieu, des pauvres et des nécessiteux et finit par mourir usé par ces 43 annuités de cotisation spirituelle, sans même en toucher les dividendes terrestres sous forme de pension..
A la fin de sa vie, comme il était resté très actif et très matinal dans les travaux de jardinage au monastère, son corps fin et musclé était devenu presque maigre, et,avec ses longs cheveux blancs et sa barbe immaculée, il paraissait presque diaphane à contre jour dans le soleil du matin..Ses coreligionnaires avaient donc pris l'habitude de l'appeler affectueusement " Notre Petit Blanc Sec", surnom qu'il acceptait avec bienveillance, sachant que rien ne vaut un petit coup de blanc sec au matin pour bien démarrer la journée.. 

 

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23 décembre 2010 4 23 /12 /décembre /2010 07:08

 

 Aujourd'hui Saint Servule

 

 

 

 

   Le Mendiant

Un pauvre homme passait dans le givre et le vent.
Je cognai sur ma vitre ; il s'arrêta devant
Ma porte, que j'ouvris d'une façon civile.
Les ânes revenaient du marché de la ville,
Portant les paysans accroupis sur leurs bâts.Moine Mendiant de la Brianza - Lombardie (Italie)
C'était le vieux qui vit dans une niche au bas
De la montée, et rêve, attendant, solitaire,
Un rayon du ciel triste, un liard de la terre,
Tendant les mains pour l'homme et les joignant pour Dieu.
Je lui criai : « Venez vous réchauffer un peu.
Comment vous nommez-vous ? » Il me dit : « Je me nomme
Le pauvre. » Je lui pris la main : « Entrez, brave homme. »
Et je lui fis donner une jatte de lait.
Le vieillard grelottait de froid ; il me parlait,
Et je lui répondais, pensif et sans l'entendre.
« Vos habits sont mouillés », dis-je, « il faut les étendre,
Devant la cheminée. » Il s'approcha du feu.
Son manteau, tout mangé des vers, et jadis bleu,
Étalé largement sur la chaude fournaise,
Piqué de mille trous par la lueur de braise,
Couvrait l'âtre, et semblait un ciel noir étoilé.
Et, pendant qu'il séchait ce haillon désolé
D'où ruisselait la pluie et l'eau des fondrières,
Je songeais que cet homme était plein de prières,
Et je regardais, sourd à ce que nous disions,
Sa bure où je voyais des constellations.
Victor Hugo, Les Contemplations (1856)

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Quand nous étions enfants nous, les retours de couvée du baby boom; les bébés Ogino, entre l'allemand, le grec et le latin, il restait toujours un peu de place pour caser ce satané  Victor Hugo et ses Contemplations alexandrinées avec dégringolade à l'hémistiche..Après, c'étaient Lamartine et Vigny, Baudelaire et Nerval, tous ces poètes pleins d'humanité qui nous emmenaient vers le monde des adultes et qu'on apprenait par coeur..

Voilà pourquoi, notre saint du jour reçoit l'hommage du grand Victor, à cause d'un tiroir oublié qui s'est réouvert dans ma mémoire et m'a lancé, comme une odeur qu'on retrouve, ces quelques mots .

"Entrez Brave Homme..Et je lui fis donner une jatte de lait!".

Dans ce poème trop chrétien pour être honnête, j'ai retrouvé notre saint du jour qui avait traversé les siècles.. 

Saint Servule était mendiant parce-que pauvre et infirme et que la vie ne lui offrait pas d'autre choix..Sa mère l'ayant accouché par le siège, il sortit comme il le put du ventre maternel grâce à son père qui , le tirant de toutes ses forces, le disloca à moitié et le laissa pantelant et à demi mort sur la couche natale..

Il faut dire que papa Servule était allé piocher la vigne toute la journée et en était revenu bien entamé, car pour se donner du courage, ses potes et lui posaient une bouteille de vin toutes les deux rangées (et ils en avaient fait des allers et retours ce jour là..) Aussi, trouvant sa femme en plein travail, c'est dans un brouillard éthylique qu'il parvint à la libérer de l'avorton qui menaçait sa vie.

Le petit Servule naquit ainsi pour la plus grande gloire de Dieu.. Ses jambes ne fonctionnaient pas, pas plus que son bras gauche jusqu'au coude, ce qui lui laissait toutefois  la main valide....Heureusement, le membre supérieur droit était à peu près opérationnel, ainsi que le cerveau et ses organes internes, bien qu'avec beaucoup de gêne.

Comme il ne valait pas grand chose pour tous les travaux qui auraient pu en faire un petit vigneron, Servule resta sur sa couche, soigné par son frère et sa mère jusqu'à la mort de celle-ci.

Le père n'avait que faire de ce poids mort et le jeta à la rue, le faisant porter sous le porche de l'église Saint Clément de Rome d'où il ne bougea plus jusqu'à son trépas survenu en 670.

Pris en pitié par les religieux qui venaient quotidiennement à l'église, il apprit de leur fréquentation l'histoire sainte, les évangiles et l'existence de Dieu..N'ayant que ça à faire, il apprit à lire et se plongea dans la lecture des Livres saints au point de pouvoir en quelques années prêcher du haut des marches..

Quelques bonnes âmes l'avaient pris en pitié et lui avaient construit une cabane contre le mur, et tous les soirs Servule s'y traînait pour en ressortir au lever du jour pour prier et chanter des louanges à Dieu, le remerciant de lui en faire baver autant qu'à son fils!

Au bout de quelque temps, ce curieux mendiant, ce fou de Dieu, attira la curiosité et les aumônes vinrent d'elles mêmes toujours plus conséquentes, toujours plus abondantes..

Sa férule en débordait tous les jours, mais Servule ne gardait que le minimum pour sa survie et redistribuait le reste à d'autres moins commerçants que lui..

Bientôt, il n'eut plus à se traîner, car chacun voulait l'aider pour gagner le paradis.

Mais Dieu ne voulait pas de ça!

Servule, dans sa programmation, devait souffrir, et seul de préférence pour connaître la puissance divine..Alors Dieu coupa le contact  dans ce qui fonctionnait encore de ce corps délabré, et, lui bloquant le coeur mit fin à son existence terrestre..   

 

C'est moins gai que les constellations du grand Hugo !! 

 

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22 décembre 2010 3 22 /12 /décembre /2010 08:08
 
 
  Aujourd'hui Sainte Anastasie
 
 Elle fut bien brave cette Chrétienne des premiers temps qui vivait sa foi en cachette parce-que c'était pas bien vu à Rome, parceque papa étrait riche et parcequ'ellle avait été mariée à un rustre qui n'en voulait qu'à sa virginité et à son argent..Son mari s'appelait Publius et ne profita jamais ni de l'une ni de l'autre car Anastasia de Rome prétexta une maladie vénérienne pour ne pas passer à la casserole et distribuait ses sous aux pauvres et aux autres chrétiens liées par un pacte communautaire, une sorte de tontine alimentaire basqée sur la charité et le partage équitable..
Mais Publius finit par s'apercevoir du manège de son épouse et l'enferma chez lui sans nourriture dans l'intention manhifeste de la faire mourir de faim..
Cependant Dieu veillait..Et Publius avala son avis de naissance lors d'une bringue à tout casser qui le laissa dans un coma éthylique  dont il ne sortit jamais..
Anastasia était libre désormais, mais un si beau parti attirant les convoitises, elle fut vite remariée à un préfet qui devint aveugle quand il voulut l'embrasser le soir de leurs noces..Mais ça ne le gêna pas longtemps car il mourut le surlendemain..
Passé le deuil, on remaria Anastasia avec un plus malin qui, plutôt que de la brusquer, lui demanda de lui donner ses sous puisque Jésus disait que c'était ce que devaient faire les chrétiens..Elle lui répondit de commencer le premier à distribuer sa fortune aux pauvres et en réponse, elle fut jetée au cachot avec d'autres chrétiens sans rien à manger une nouvelle fois..
Dieu ne fit pas mourir ce troisième mari, mais fournit à la vierge encabannée un pain magique qui la nourrit si bien qu'elle était belle comme tout quand enfin elle sortit de prison..
Plutôt irrité de sa bonne mine, son mari la fit déporter sur l'île dePalmorola où étaient déplacés les chrétiens qu'on n'osait pas zigouiller directement et qu'on réservait pour le cirque...
Au bout de quelque temps, son tour vint, et c'est avec ses coreliogionnaires qu'elle fut torturée puis brûlée vive un samedi après midi où il n'y avait que du rugby à la télé.
 
Pauvre Anastasie, victime des programmes !
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21 décembre 2010 2 21 /12 /décembre /2010 08:08

Aujourd'hui, Saint Thémistocle; le pâtre .

 Pendant la persécution de Dece, au III ème siècle, notre berger menait

ses moutons et ses chèvres dans la garrigue autour de la ville anatolienne de Myre, en Lycie sur la côte ocidentale de l'Asie Mineure. Il était bien peinard avec ses moutons le Thémistocle, et il pouvait prier Jésus tant qu'il le voulait dans sa solitude juste troublée par les bêlements de ses compagnons à quatre pattes..Il prenait le soleil le matin quand la rosée de la nuit laissait monter un peu de fraîcheur et surveillait son troupeau jusqu'à 12h30, heure à laquelle il grignotait une galette et deux olives.Puis, ayant confié son cheptel à Diane, sa chienne berger d'anatolie, il gagnait l'ombre d'un figuier, et partait pour deux heures de sieste.. Thémistocle n'était pas payé cher, mais comme il n'en foutait pas la rame, il s'en moquait bien, d'autant plus qu'Helèna, sa petite femme touchait le RSA et que l'AS* de secteur, un certain Pâris, savait toujours comment remplir le frigo car il avait le béguin pour elle..Sans honte, la belle Hélena lui donnait parfois du plaisir, le jeudi, entre deux portes, dans l'hellespont comme elle disait; lui sussurant pour l'encourager :" quand y en a pour Deux, y en pour Troie !"

Tout ce petit monde vivait bien tranquille; Héléna à la maison, Thémistocle dans la garrigue.Le samedi quand il redescendait en ville, c'était la fête..Et le lundi, on remettait ça..

Mais un jour Dieu mit fin à ce bonheur triangulaire..

Un couillon de chrétien qui s'était fait repèrer par la milice anti-chrétienne de Dece ne trouva rien de mieux que fuir dans la montagne, pile poil où Thémistocle gardait son troupeau..Plus couillon que l'autre, notre berger le planqua dans sa cabane derrière un tas de vieilles peaux de bouc..

Quand les soldats romains arrivèrent derrière leurs molosses excités par l'odeur de sainteté et lui ordonnèrent de livrer le bonhomme, Thémistocle tenta de les raisonner et leur montra par A+B que leur démarche était comme arrêter le vent avec une bougie..

La soldatesque latine prit alors la mouche et le berger en même temps..

Ils n'étaient pas à ça près les Romains, il leur fallait un chrétien, celui là ou un autre, ça faisait l'affaire..

Revenue en ville, la petite troupe se dirigea vers le tribunal où Thémistocle fut convié à renoncer à Jésus..On commença doucement puis quelques coups de nerf de boeuf volèrent, mais le berger préféra la torture à l'abjuration !

Ce n'était pas samedi, mis ce fut sa fête malgré tout..

On le mit à poil et, attaché à une croix de St André, on lui donna des coups de trique sur le ventre jusqu'à ce que ses tripes en jaillissent comme celle d'un lapin qu'on vide..

Puis, comme il avait l'air de supporter, il fut suspendu

à une potence par les poignets et ses bourreaux

lui cardèrent le corps (photo) jusqu'à ce que sa peau n'existe plus..

Mais Thémistocle était résistant..Et il finit par agacer le procureur qui lui réserva une dernière gâterie..

Ayant fait couper des branches épineuses, ce qui restait du berger fut traîné dessus et, en quelques allers et retours, celui-ci, ne fut plus qu'une boule sanglante qui malgré tout respîrait encore et priait toujours son Dieu !

Attaché derrière un cheval, et promené sur le ventre sur les chemins de campagne, il finit par y passer; mais Dieu, que ce fut long !

Il fut inhumé par ses potes qui, plantant son bâton de berger dans la terre fraîchement retournée de sa tombe, eurent la surprise de voir pousser un bel arbre aux fruits magiques qui guérissaient les maladies de peau..

Etonnant, non ?

 

 ( Pour la Lycie :  http://fr.wikipedia.org/wiki/Lycie)

 

 

 

 

Ne pas oublier de le dépiauter avant

 

 

 

 

 

*AS = assistant social

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20 décembre 2010 1 20 /12 /décembre /2010 09:09

Armoiries de la localité.

 

Aujourd'hui Saint Ursanne

Hopla !! Si on le prononce à la Suiisse, c'est Ursââne, mais son vrai nom est irlandais et s'écrit Ursan..

Et là on peut délirer, Ursan-pluche, Ursan-chocolat, Ursan-ostie, Ursan-dents, Ursan-goupillon..etc.. etc.. et ultima ratio regum..

Ursan l'irlandais quitta le pays du trèfle avec d'autres missionnaires chrétiens qui accompagnèrent Saint Colomban vers le sud mais qui s'arrêtèrent curieusement en Franche comté, là où coulait déjà le vin de paille, la cancoillotte et le jus des jambons fumés au feu de hêtre.. Les cerisiers venaient d'arriver mais on y distillait déjà la prunelle, le gratte-cul et la framboise sauvage, et les mystères de la brasserie avaient depuis longtemps perdu leur opacité chez ces peuples gaulois de l'est où l'on ne travaillait que trois jours par semaine pour se consacrer aux dieux le restant du temps.. Saint Colomban et ses potes, dont le bougon Ursan arrivèrent par là dans les années 600 et quelques et ce qu'ils virent leur plut énormément...

Il leur fut facile de convertir ces peuplades profondément religieuses et philosophiquement plus près de l'effort minimal que du travail inutile..("Vanitas vanitatum, et omnia vanitas" , comme disaient les anciens).

Ursan et les autres s'installèrent à Luxeuil ou la bière était fraîiche et l'eau naturellement chaude..Centre de rééducation gynécologique, les bains gaulois attiraient moult jeunes et jolies femmes qui se baignaient nues dans les bassins fumants de vapeurs odorantes..Dans le second volet du culte, il était bon de passer sur le vit d'un officiant pour arriver à la fécondation.

Nos Irlandais apprécièrent tout de suite cette façon de régler des problèmes féminins et bientôt, la renommée du goupillon d'Ursan fut telle que les autres moines avaient du mal à officier tant la queue était longue devant la cellule de leur confrère sus-nommé, et courte devant leur porte..

Est-ce la jalousie ou le pragmatisme irlandais qui les vit un matin se réunir pour demander à Ursan un peu moins d'abnégation dans son boulot de conversion..On ne le sait, mais, il se vit bientôt conseillé par Saint Colomban d'aller promener ses burettes ailleurs..

Ursan qui aimait le climat de la région partit donc, le coeur gros et des épines dans l'âme..On le retrouva bientôt sur les routes du Haut Doubs, cheminant entre Besançon et Morteau, remontant la rivière pour, enfin, trouver un coin qui lui rappelait les forêts de hêtres de Luxovium..

Il était arrivé dans ce qu'on appelle aujourd'hui le Jura Suisse..le repos de saint-ursanne à l’ermitage de saint-ursanne

Dégoûté des autres, il s'enfonça dans un coin de forêt et se mit à son compte.

Ermitant là du mieux qu'il put, sa cachette ne resta pas longtemps secrète car il sauva un couillon qui était venu chasser l'ours dans sa vallée et qui, ne dut son salut qu'à l'intervention d'Ursan qui d'un coup de cruxifix laissa la bête raide morte.

Sa présence découverte, il revint vers les hommes et, à la place de son ermitage décida de bâtir un monastère bénédictin et c'est ainsi qu'il finit ses jours entouré de petits moinillons suisses dans ce lieu qu'on appelle aujourd'hui Saint Ursanne  

  

http://www.dreyeckland.com/villages-et-villes/jura-suisse/saint-ursanne



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19 décembre 2010 7 19 /12 /décembre /2010 08:09

Aujourd'hui  mémoire d'un esclave.

  Il était une fois un esclave qui s'appelait

  Bonifacio, le bienheureux. C'était dans la Rome antique,

  celle des années 300 et suivantes et Bonifacio qui était plutôt

 bel homme avait été capturé sur les frontières

septentrionales de l'empire et vendu comme animal de

compagnie pour le plus grand bonheur d'Aglaïs, son acheteuse

sur le marché aux bestiaux humains de Rome.

 

Pour un esclave, Bonifacio n'avait pas à se plaindre..

Sa maîtresse, jeune veuve pleine de sescterces,cherchait à rattraper les années perdues en compagnie de son vieux mari en vivant enfin son adolescence..Aglaîs donnait chez elle de belles fêtes en l'honneur des dieux Bacchus et Pan, et savait prier Aphrodite dans la position préconisée par le livre saint des anciens barbares , les fesses nues tournées vers la lune.

Bonifacio était de service jour et nuit et sa propriétaire savait lui faire comprendre qu'il était d'astreinte 7 jours sur 7, mais l'ancien chevalier germain ne regrettait pas ses froides et sombres forêts de sapins. Aglaïs fit bientôt de lui un alcoolique bringueur de première et quand il racontait des histoires belges avec son accent teuton, son succès était total lors des soirées bien arrosées de la casa aglagla. Cependant, comme il était aussi l'intendant du domaine, il en profitait pour donner ce qu'il pouvait soustraire en douce des réserves pour en donner aux pauvres et aux autres esclaves plus mal lotis que lui.

Puis un jour Aglaïs rencontra Jésus et se convertit en cachette  au culte des Chrétiens.

Dès lors la prise de conscience de ses péchés la tortura jour et nuit et Bonifacio y perdait son latin. Ce fut un matin qu'elle décida de ce que serait désormais sa vie..Accompagnée de son esclave portant eau et nourriture, elle se rendit au cirque dans l'intention de soulager les souffrances des Chrétiens emprisonnés dans les Geôles de l'établissement.

Mais c'était un peu tard.. les chrétiens étaient en plein travail au milieu de la piste..L'un déchiré par des crocs de bouchers, l'autre dépecé vivant, un autre pendu la tête en bas et frappé  à coups de pieds, une autre écartelée par quatre soudards carapaçonnés.

Aglaïs et Bonifacio ne purent que constater le courage de ces chrétiens qui n'abjuraient pas leur foi malgré la souffrance et cet exemple fit basculer leur destin..

De retour à la maison, Bonifacio se fir baptiser et cria haut et fort son amour de Jésus..Il n'aurait pas dû car dès le lendemain, il rejoignit les autres martyrs au cirque où on essaya, comme pour les autres, de lui enlever de la gorge le goût des évangiles en y versant  dedans du plomb fondu puis en lui coupant la tête et en lui ouvrant les tripes..

  (Fallait bien récupèrer le plomb !)

 

 

Pour changer des pompiers, un Arbre de Jessé pour le plaisir des yeux
 
 
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